Lors d’une réunion de travail, un collègue à poser ces questions : Pourquoi il Ya-il tant de pression sur que les femmes qui ne travaillent pas ? Pourquoi une femme qui s’occupe essentiellement de ses enfants semble avoir moins de valeur dans la société moderne qu’une femme qui travaille ? Et pourquoi semble-t-il avoir autant de pression sur les femmes noires africaines lorsqu’elles ne travaillent, comme pour dire qu’elles s’intéressent moins à leur émancipation ?
Ces questions m’ont fait sourire et m’ont ramené quelques années en arrière, lorsque je me sentais jugée par un mouvement féministe auquel je pensais appartenir.
Je commencerai par dire que, je ne connais pas une seule femme qui ne « travaille pas ». En effet, une femme qui a une activité professionnelle est une femme qui travaille. De même, une ménagère ou une mère au foyer est aussi une femme qui travaille.
Par contre, on devrait d’avantage parler de travail rémunéré et de travail non-rémunéré.
Mais la valeur intrinsèque d’un être humain ne saurait se mesurer à sa capacité ou non à gagner de l’argent. Malheureusement, parce que nous vivons dans un monde capitaliste, sous le regard du monde, on a plus de valeur lorsqu’on gagne de l’argent.
On pourrait alors se poser la question du pourquoi un type de travail est rémunéré au détriment (ou moins) d’un autre ? Ou encore pourquoi par exemple être mère au foyer n’est pas rémunéré alors que professionnel l’est. Lequel apporte plus de valeur à la société ? A combien évaluerait-on la valeur de la maternité ?
Cette même logique s’étend dans notre société, les professions qui apportent le plus de valeurs à la société sont souvent les moins rémunérées : les agents communautaires, les infirmières, les enseignants etc.
Pour répondre à ces inégalités, certains pays ont commencé à rémunérer les mères au foyer. Les allocations provinciales et fédérales canadiennes pour les enfants qui sont en fait une manière de rémunérer les mères (ou les pères), même si le chemin vers une véritable équité est encore long.
Parlons maintenant du plaidoyer féministe autour de l’autonomisation économique des femmes.
La raison pour laquelle les féministes ont commencé un fort plaidoyer autour du travail rémunéré ou de l’autonomisation économique des femmes, vient du simple constat que, la réalité du monde dans lequel on vit, gagner de l’argent offre plus de liberté et de choix.
On en revient encore au capitalisme.
Lorsqu’une femme ne gagne pas d’argent, elle est davantage à risques de sombrer dans la précarité ou de subir des violences. Et ceci est quelque chose d’important à prendre en compte lorsqu’on formule nos choix de vie.
Mais dans le fond, Si une femme a la chance de vivre dans une relation saine, équitable et respectueuse et que le choix se pose d’être mère au foyer, sans énorme que cela n’affecte sa considérablement sa réalité économique. Pour ma part je dirai vas-y, fait le. Il y a de la beauté et beaucoup de paix qui viennent avec la possibilité d’être pleinement présente et active dans l’éducation de ses enfants.
Par ailleurs, si une femme souhaite jumeler vie professionnelle et vie familiale et qu’elle a la capacité de le faire, a un système de soutien bien mis en place, alors, elle aussi devrait vivre sa vie comme elle l’entend.
De même, si une femme s’épanouies dans sa vie professionnelle et sait intrinsèquement qu’une autre réalité, un autre mode de vie ne te conviendrait pas, alors vie aussi dois vivre sa vie comme elle l’entend.
Le problème s’est qu’on est bien souvent plus jugeantes entre femmes alors qu’on commence à comprendre que beaucoup de nos défis viennent du fait que la société telle qu’elle est n’est pas conçue pour le plein épanouissement des femmes.
En tant que femme, en tant qu’humain. Notre réalité, notre environnement et les opportunités disponibles conditionnent nos choix, mais certainement pas notre valeur. Nous avons tout.e.s de la valeur.
Exister, c’est avoir de la valeur.
Rachel-Diane
uninstantdemoi.com 
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